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jeudi 14 mai 2020

La réaction chrétienne au coronavirus

Alors que nous continuons à lutter contre le coronavirus, remarquez comment les non-chrétiens de l’Empire romain mettaient l’accent sur la préservation de soi alors que l’église primitive insistait sur un service sacrificiel sans peur. Alors que les non-chrétiens fuyaient les épidémies et abandonnaient leurs proches malades car ils craignaient l’inconnu, les chrétiens, eux, rentraient au cœur des épidémies et servaient à la fois les chrétiens et les non-chrétiens, considérant leur propre souffrance comme une occasion de répandre l’évangile et de modeler l’amour à la manière du Christ.

Si la réponse non chrétienne à la peste était caractérisée par l’autoprotection, l’auto-préservation et l’évitement des malades à tout prix, la réponse chrétienne était à l’opposé.

 Comment pourrions-nous mettre en pratique cette attitude face au COVID-19, nous démarquant ainsi du reste du monde dans notre façon de répondre à l’épidémie croissante ? Peut-être pourrions nous commencer par résister à la peur qui mène à la panique dans divers secteurs de la société – en choisissant à l’inverse d’être un modèle de paix et de calme au milieu de l’anxiété qui monte tout autour de nous.

 Nous pourrions aussi chercher à servir nos voisins de manière sacrificielle en suivant prudemment les conseils des professionnels de la santé pour aider à ralentir la propagation de la maladie. Au lieu de nous préoccuper de notre propre santé seule, nous devrions donner la priorité à la santé de la communauté au sens large, en particulier des citoyens les plus vulnérables, en faisant preuve d’une grande prudence, sans entretenir la peur, l’hystérie ou la désinformation. Cela pourrait entraîner des coûts pour nous – annulation de voyages ou d’événements prévus, voire mise en quarantaine si nous pensons avoir été exposés – mais nous devrions accepter ces coûts avec joie.

« D’autres personnes ne penseraient pas que c’est le moment de faire la fête », disait Dionysius à propos de l’épidémie de son époque. « [Mais] loin d’être un temps de détresse, c’est un temps de joie inimaginable. » 

Pour être clair, Dionysius ne célébrait pas la mort et la souffrance qui accompagnent les épidémies. Il se réjouissait plutôt de l’occasion que lui offraient de telles circonstances pour mettre notre foi à l’épreuve, pour s’efforcer d’aimer et de servir nos voisins, pour répandre l’espoir de l’évangile, en paroles et en actes, dans ces moments de grande frayeur.





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