La France détient le record des morts par cancer en Europe
Les décès par cancer représentent 37 % des décès prématurés (avant 65 ans) dans l'Union Européenne et sont la première cause de mortalité.
Pour les hommes, c'est la France qui est frappée par le taux de décès par cancer le plus élevé d'Europe, avec un fort écart par rapport au pays suivant, la Belgique. Les taux de décès les plus faibles s'observent en Finlande et en Grèce.
Cela s'explique par un taux particulièrement élevé de cancers de la bouche (plus précisément, cancer des voies aérodigestives supérieures), du poumon et du foie, liés au tabagisme et à l'alcool.
Le tabagisme étant par contre en augmentation chez les femmes, les décès par cancer du poumon augmentent chez elles, alors que le problème était autrefois spécifiquement masculin.
L'illusion du progrès
Pourquoi, face à des résultats aussi mauvais, y a-t-il ce sentiment dans le grand public que l'on résiste mieux au cancer aujourd'hui qu'autrefois ?
Pour plusieurs raisons.
D'abord, les moyens de dépistage ayant beaucoup progressé, on détecte aujourd'hui les cancers beaucoup plus tôt.
Il est certain que c'est une bonne chose puisqu'il est plus facile de soigner un cancer au stade précoce. Il reste que plus le cancer apparaît chez une personne adulte jeune, plus grave il est, plus il est difficile à combattre.
Toutefois, si l’on vous détecte un cancer au stade précoce et que l'on commence immédiatement un traitement inefficace, cela donnera l'impression que le patient survit plus longtemps à son cancer qu'un autre patient, touché par une tumeur identique, et traité par un autre médicament, tout aussi inefficace, mais chez qui la tumeur a été détectée à un stade plus avancé. On aura l'impression que le second a survécu moins longtemps à son cancer, mais c'est une pure illusion d'optique.
Ensuite, on est aujourd'hui capable de détecter de toutes petites tumeurs que l'on traite, alors que ces tumeurs n'auraient de toute façon jamais évolué. Souvent ce sont des lésions dites « borderline » (limite) qui sont d’évolution lente et ne sont pas inquiétantes chez les personnes très âgées. N’oublions pas que le cancer de la prostate au-delà de 80 ans (comme celui du sein) est une forme de vieillissement naturel de la glande.
Cela donne l'impression que l'on a réussi à guérir le patient du cancer. Ce cas est donc particulièrement fréquent pour le cancer du sein et de la prostate. En résultent des interventions inutiles, potentiellement invalidantes (pertes urinaires, disparition de la puissance sexuelle), mais les personnes sont convaincues qu'elles ont eu la vie sauve grâce aux « progrès de la médecine » !
Cette illusion prend aujourd'hui des dimensions considérables à cause de la généralisation du dépistage.
Enfin, et c'est vrai dans tous les domaines de la médecine, il existe chez les chercheurs cette tendance à publier les études qui montrent des résultats positifs, et à ne pas publier les études qui ont échoué.
Que savons-nous du cancer ?
Les principales causes connues du cancer sont le tabac, les produits chimiques (benzènes, alcool), les radiations, les infections (bactérie Helicobacter pour l’estomac, papillomavirus pour les maladies sexuellement transmissibles que sont les cancers du col de l’utérus ou de la zone ORL, hépatite B ou C pour les cancers du foie), les traitements hormonaux synthétiques (pilule contraceptive, traitements hormonaux de la ménopause), les mauvaises habitudes alimentaires qui conduisent à l'obésité, le sida (du fait de la baisse de l'immunité) et aussi… plus rarement mais de façon certaine, les traitements contre le cancer. Une radiothérapie excessive (trop dosée) centrée sur le sein ou le rectum peut induire des sarcomes des zones irradiées.
Ensuite, on vous parlera bien sûr d'hérédité, de « génétique », mais la vérité est qu'on n'a pas la moindre idée de pourquoi et comment certains gènes provoquent le cancer. Au risque de choquer, je considère que déclarer à quelqu'un qu'il a un risque héréditaire ou génétique de cancer revient à lui annoncer qu'il a « la malédiction du cancer » qui pèse sur sa tête. Dans certains cancers, il y a plus de 500 anormalités génétiques identifiables – dont aucune n'est clairement désignée comme la cause.
Tout le monde a entendu parler du cas de la célèbre Angelina Jolie chez laquelle a été mis en évidence, dans le sang, l’un des gènes du cancer du sein. Pour cette simple raison, elle s’est fait opérer (double mastectomie), sans qu’on lui donne le moindre conseil de prévention. Etait-il vraiment nécessaire de l’opérer ?
C'est pourquoi le plus efficace est d'agir sur les facteurs environnementaux, le mode de vie, l'alimentation, qui vont déterminer l'expression de certains gènes (ce qu'on appelle l'épigénétique).
Le cancer reste encore trop mystérieux
Il existe beaucoup d'autres choses que l'on ne comprend pas sur le cancer. Par exemple, dans les pays occidentaux, le nombre de décès par cancer de l'estomac, très dangereux, s'est effondré depuis les années 30, représentant moins de 2 % des cancers alors qu'il reste la deuxième cause de mortalité par cancer à travers le monde. On pense que la conservation des aliments au froid, qui a permis d’éviter les conserves et les conservateurs en excès, est sans doute à l’origine de cet effondrement. C’est donc l’industrie de l’électroménager qui aurait permis cet important progrès.
Les scientifiques avancent aussi l’hypothèse qu'il est dû au recul de la consommation d'aliments salés, fumés ou marinés, depuis l'introduction des réfrigérateurs dans les foyers. Dans tous les cas, cette évolution n'est donc pas due à un quelconque progrès médical.
Concernant la piste génétique, les choses paraissaient plus simples au départ : le cancer est provoqué par des mutations d'ADN, disait-on. On imaginait que l'ADN était un simple ruban d'informations codant le développement de l'organisme à la manière d'un simple programme d'ordinateur. Et s'il y avait un problème, il suffisait de changer le code du programme.
Aujourd'hui, on s'aperçoit que les choses sont infiniment plus complexes. Qu'il existe de l'ADN liquide et des bouts d'ADN en dehors du noyau de la cellule. Que les gènes s'activent et se désactivent dans le temps, et selon l'environnement, sans qu'on ait la moindre idée de la raison pour laquelle cela se produit. Que les mutations sont incontrôlables, le plus souvent anodines, et qu'il est très difficile de savoir quelles mutations empêcher, et comment, pour éviter que la cellule ne devienne cancéreuse. Que deux jumeaux ont beau avoir exactement le même ADN au départ avec le même risque génétique de cancer, vivre au même endroit et manger les mêmes choses, les deux ne déclencheront jamais la maladie au même moment, sous la même forme, et avec la même évolution. Il se peut d'ailleurs parfaitement que l'un développe la maladie et l'autre non.
La recherche sur le cancer peut être comparée à l'astronomie : une science qui paraissait relativement simple au départ, avec les planètes et les étoiles qui semblaient tourner sur des trajectoires plus ou moins régulières. Mais aujourd'hui on ne découvre plus que des phénomènes incompréhensibles : par exemple que « l'espace est courbe », ou qu'il existe de « l'antimatière » ou des « univers parallèles ». Ne vous y trompez pas : si vous n'y comprenez rien, c'est normal. Ce sont des expressions inventées pour mettre des mots sur des équations mathématiques, mais que le cerveau humain ne peut pas concevoir (et pas plus celui des chercheurs qui ont fait les découvertes que le vôtre).
Dans la recherche sur le cancer, c'est la même chose. On vous dit que vous avez un foyer cancéreux, une tumeur, des métastases, mais personne ne sait en réalité pourquoi cela s'est produit, ni comment cela va évoluer, ni quelle sera l'efficacité des traitements dont les mécanismes d'action eux-mêmes sont mal maîtrisés.
On expérimente, trop souvent en se servant des patients comme cobaye. On promet des progrès fantastiques, pour se rassurer.
Dans la réalité, avant tout, on piétine, j'oserais même dire on bidouille (ce qui peut donner parfois aux malades une très désagréable impression…).
Que faire ?
Heureusement, on sait aujourd'hui qu'il existe un mode de vie anti-cancer.
C'est un ensemble de choses à faire dont on peut raisonnablement penser qu'elles réduiront votre risque de cancer, mais qu'on ne peut pas tester scientifiquement parce que ce n'est pas aussi simple que de donner un médicament à un groupe et une pilule en sucre (placebo) à l'autre groupe.
Ce mode vie consiste à :
Limiter la consommation des nourritures et boissons qui n'existaient pas il y a mille ans : sodas, céréales raffinées, acides gras trans, bonbons, biscuits salés et sucrés en tout genre, plats préparés. Manger des légumes achetés sous forme non transformée, de saison, et si possible locaux, en évitant les cuissons à haute température (surtout le barbecue et les fritures) ; choux, cresson, radis et légumes-feuilles sont à privilégier.
Optimiser votre taux de vitamine D par une exposition régulière au soleil et la prise d'un complément alimentaire (1500 UI par jour) d'octobre à avril.
Faire régulièrement de l'exercice physique ; une très large étude qui vient de sortir (42 000 athlètes de haut niveau suivis) conclut que les athlètes meurent moins de maladies cardiaques et de cancers que la population générale. La diminution du cancer est de 40 % par rapport à la population générale et de 27 % pour les maladies cardiaques.
Choisir des viandes et des poissons de haute qualité, si possible sauvages, ou au minimum élevés dans leurs conditions de vie normale (poules laissées libres de picorer, bétail en pâturage, poissons sauvages).
Réduire votre consommation d'huiles riches en oméga-6 (maïs, tournesol) au profit de l'huile d'olive, l'huile de noix, l'huile de colza, en première pression à froid.
Reprendre l'habitude de manger des petits poissons gras fréquemment : anchois, sardines, harengs et maquereaux sont les poissons les moins chers car ils ne sont plus à la mode ; mais ce sont les meilleurs pour la santé, grâce à leur haute teneur en EPA et DHA, des sortes d'oméga-3.
Manger un carré de chocolat noir (70 % de cacao) et boire un ou deux verres de bon vin rouge par jour.
Boire du thé vert japonais (3 tasses par jour, sans sucre).
Eviter au maximum les contacts avec les produits chimiques, que ce soit dans l'environnement (épandages d'herbicides et pesticides, pollution atmosphérique), dans la nourriture et les vêtements, dans vos intérieurs (vernis, détergents, parfums chimiques, peintures…).
Optimiser vos apports magnésium, potassium, vitamines, anti-oxydants, oligo-éléments.
Veiller à la qualité de votre digestion et à avoir un tube digestif sain en consommant des fibres prébiotiques et des probiotiques (aliments fermentés).
Apprendre à respirer profondément, réduire votre niveau de stress, adopter une bonne posture, vivre au calme et pratiquer une activité physique régulière en plein air et au soleil (marche en montagne, bains de mer si vous pouvez).
Cultiver un jardin ou des fleurs sur son balcon, bien s'occuper de son animal domestique si vous en avez un, acheter par exemple des livres pour mieux le connaître.
Soigner votre moral : faire des choix de vie conjugaux, familiaux, éducatifs, professionnels qui vous apportent un réel équilibre sur le long terme. Avoir des activités sociales, artistiques, spirituelles qui vous épanouissent intérieurement.
Entretenir un fort réseau d'amis, soigner ses relations avec les membres de sa famille, ses voisins ; la qualité du réseau social est un des principaux facteurs de longévité et de chances de survie en cas de cancer.
Je pourrais continuer la liste : anti-oxydants ciblés, jeûne et cure régulière de détoxification, équilibrage hormonal, gestion émotionnelle…
Plus vous progresserez dans un mode de vie sain global, prenant en compte toutes les dimensions de votre vie, moins vous risquez de vous retrouver un jour face à un cancérologue qui vous expliquera… qu'il ne peut rien pour vous.
Jean-Marc Dupuis
Les décès par cancer représentent 37 % des décès prématurés (avant 65 ans) dans l'Union Européenne et sont la première cause de mortalité.
Pour les hommes, c'est la France qui est frappée par le taux de décès par cancer le plus élevé d'Europe, avec un fort écart par rapport au pays suivant, la Belgique. Les taux de décès les plus faibles s'observent en Finlande et en Grèce.
Cela s'explique par un taux particulièrement élevé de cancers de la bouche (plus précisément, cancer des voies aérodigestives supérieures), du poumon et du foie, liés au tabagisme et à l'alcool.
Le tabagisme étant par contre en augmentation chez les femmes, les décès par cancer du poumon augmentent chez elles, alors que le problème était autrefois spécifiquement masculin.
L'illusion du progrès
Pourquoi, face à des résultats aussi mauvais, y a-t-il ce sentiment dans le grand public que l'on résiste mieux au cancer aujourd'hui qu'autrefois ?
Pour plusieurs raisons.
D'abord, les moyens de dépistage ayant beaucoup progressé, on détecte aujourd'hui les cancers beaucoup plus tôt.
Il est certain que c'est une bonne chose puisqu'il est plus facile de soigner un cancer au stade précoce. Il reste que plus le cancer apparaît chez une personne adulte jeune, plus grave il est, plus il est difficile à combattre.
Toutefois, si l’on vous détecte un cancer au stade précoce et que l'on commence immédiatement un traitement inefficace, cela donnera l'impression que le patient survit plus longtemps à son cancer qu'un autre patient, touché par une tumeur identique, et traité par un autre médicament, tout aussi inefficace, mais chez qui la tumeur a été détectée à un stade plus avancé. On aura l'impression que le second a survécu moins longtemps à son cancer, mais c'est une pure illusion d'optique.
Ensuite, on est aujourd'hui capable de détecter de toutes petites tumeurs que l'on traite, alors que ces tumeurs n'auraient de toute façon jamais évolué. Souvent ce sont des lésions dites « borderline » (limite) qui sont d’évolution lente et ne sont pas inquiétantes chez les personnes très âgées. N’oublions pas que le cancer de la prostate au-delà de 80 ans (comme celui du sein) est une forme de vieillissement naturel de la glande.
Cela donne l'impression que l'on a réussi à guérir le patient du cancer. Ce cas est donc particulièrement fréquent pour le cancer du sein et de la prostate. En résultent des interventions inutiles, potentiellement invalidantes (pertes urinaires, disparition de la puissance sexuelle), mais les personnes sont convaincues qu'elles ont eu la vie sauve grâce aux « progrès de la médecine » !
Cette illusion prend aujourd'hui des dimensions considérables à cause de la généralisation du dépistage.
Enfin, et c'est vrai dans tous les domaines de la médecine, il existe chez les chercheurs cette tendance à publier les études qui montrent des résultats positifs, et à ne pas publier les études qui ont échoué.
Que savons-nous du cancer ?
Les principales causes connues du cancer sont le tabac, les produits chimiques (benzènes, alcool), les radiations, les infections (bactérie Helicobacter pour l’estomac, papillomavirus pour les maladies sexuellement transmissibles que sont les cancers du col de l’utérus ou de la zone ORL, hépatite B ou C pour les cancers du foie), les traitements hormonaux synthétiques (pilule contraceptive, traitements hormonaux de la ménopause), les mauvaises habitudes alimentaires qui conduisent à l'obésité, le sida (du fait de la baisse de l'immunité) et aussi… plus rarement mais de façon certaine, les traitements contre le cancer. Une radiothérapie excessive (trop dosée) centrée sur le sein ou le rectum peut induire des sarcomes des zones irradiées.
Ensuite, on vous parlera bien sûr d'hérédité, de « génétique », mais la vérité est qu'on n'a pas la moindre idée de pourquoi et comment certains gènes provoquent le cancer. Au risque de choquer, je considère que déclarer à quelqu'un qu'il a un risque héréditaire ou génétique de cancer revient à lui annoncer qu'il a « la malédiction du cancer » qui pèse sur sa tête. Dans certains cancers, il y a plus de 500 anormalités génétiques identifiables – dont aucune n'est clairement désignée comme la cause.
Tout le monde a entendu parler du cas de la célèbre Angelina Jolie chez laquelle a été mis en évidence, dans le sang, l’un des gènes du cancer du sein. Pour cette simple raison, elle s’est fait opérer (double mastectomie), sans qu’on lui donne le moindre conseil de prévention. Etait-il vraiment nécessaire de l’opérer ?
C'est pourquoi le plus efficace est d'agir sur les facteurs environnementaux, le mode de vie, l'alimentation, qui vont déterminer l'expression de certains gènes (ce qu'on appelle l'épigénétique).
Le cancer reste encore trop mystérieux
Il existe beaucoup d'autres choses que l'on ne comprend pas sur le cancer. Par exemple, dans les pays occidentaux, le nombre de décès par cancer de l'estomac, très dangereux, s'est effondré depuis les années 30, représentant moins de 2 % des cancers alors qu'il reste la deuxième cause de mortalité par cancer à travers le monde. On pense que la conservation des aliments au froid, qui a permis d’éviter les conserves et les conservateurs en excès, est sans doute à l’origine de cet effondrement. C’est donc l’industrie de l’électroménager qui aurait permis cet important progrès.
Les scientifiques avancent aussi l’hypothèse qu'il est dû au recul de la consommation d'aliments salés, fumés ou marinés, depuis l'introduction des réfrigérateurs dans les foyers. Dans tous les cas, cette évolution n'est donc pas due à un quelconque progrès médical.
Concernant la piste génétique, les choses paraissaient plus simples au départ : le cancer est provoqué par des mutations d'ADN, disait-on. On imaginait que l'ADN était un simple ruban d'informations codant le développement de l'organisme à la manière d'un simple programme d'ordinateur. Et s'il y avait un problème, il suffisait de changer le code du programme.
Aujourd'hui, on s'aperçoit que les choses sont infiniment plus complexes. Qu'il existe de l'ADN liquide et des bouts d'ADN en dehors du noyau de la cellule. Que les gènes s'activent et se désactivent dans le temps, et selon l'environnement, sans qu'on ait la moindre idée de la raison pour laquelle cela se produit. Que les mutations sont incontrôlables, le plus souvent anodines, et qu'il est très difficile de savoir quelles mutations empêcher, et comment, pour éviter que la cellule ne devienne cancéreuse. Que deux jumeaux ont beau avoir exactement le même ADN au départ avec le même risque génétique de cancer, vivre au même endroit et manger les mêmes choses, les deux ne déclencheront jamais la maladie au même moment, sous la même forme, et avec la même évolution. Il se peut d'ailleurs parfaitement que l'un développe la maladie et l'autre non.
La recherche sur le cancer peut être comparée à l'astronomie : une science qui paraissait relativement simple au départ, avec les planètes et les étoiles qui semblaient tourner sur des trajectoires plus ou moins régulières. Mais aujourd'hui on ne découvre plus que des phénomènes incompréhensibles : par exemple que « l'espace est courbe », ou qu'il existe de « l'antimatière » ou des « univers parallèles ». Ne vous y trompez pas : si vous n'y comprenez rien, c'est normal. Ce sont des expressions inventées pour mettre des mots sur des équations mathématiques, mais que le cerveau humain ne peut pas concevoir (et pas plus celui des chercheurs qui ont fait les découvertes que le vôtre).
Dans la recherche sur le cancer, c'est la même chose. On vous dit que vous avez un foyer cancéreux, une tumeur, des métastases, mais personne ne sait en réalité pourquoi cela s'est produit, ni comment cela va évoluer, ni quelle sera l'efficacité des traitements dont les mécanismes d'action eux-mêmes sont mal maîtrisés.
On expérimente, trop souvent en se servant des patients comme cobaye. On promet des progrès fantastiques, pour se rassurer.
Dans la réalité, avant tout, on piétine, j'oserais même dire on bidouille (ce qui peut donner parfois aux malades une très désagréable impression…).
Que faire ?
Heureusement, on sait aujourd'hui qu'il existe un mode de vie anti-cancer.
C'est un ensemble de choses à faire dont on peut raisonnablement penser qu'elles réduiront votre risque de cancer, mais qu'on ne peut pas tester scientifiquement parce que ce n'est pas aussi simple que de donner un médicament à un groupe et une pilule en sucre (placebo) à l'autre groupe.
Ce mode vie consiste à :
Limiter la consommation des nourritures et boissons qui n'existaient pas il y a mille ans : sodas, céréales raffinées, acides gras trans, bonbons, biscuits salés et sucrés en tout genre, plats préparés. Manger des légumes achetés sous forme non transformée, de saison, et si possible locaux, en évitant les cuissons à haute température (surtout le barbecue et les fritures) ; choux, cresson, radis et légumes-feuilles sont à privilégier.
Optimiser votre taux de vitamine D par une exposition régulière au soleil et la prise d'un complément alimentaire (1500 UI par jour) d'octobre à avril.
Faire régulièrement de l'exercice physique ; une très large étude qui vient de sortir (42 000 athlètes de haut niveau suivis) conclut que les athlètes meurent moins de maladies cardiaques et de cancers que la population générale. La diminution du cancer est de 40 % par rapport à la population générale et de 27 % pour les maladies cardiaques.
Choisir des viandes et des poissons de haute qualité, si possible sauvages, ou au minimum élevés dans leurs conditions de vie normale (poules laissées libres de picorer, bétail en pâturage, poissons sauvages).
Réduire votre consommation d'huiles riches en oméga-6 (maïs, tournesol) au profit de l'huile d'olive, l'huile de noix, l'huile de colza, en première pression à froid.
Reprendre l'habitude de manger des petits poissons gras fréquemment : anchois, sardines, harengs et maquereaux sont les poissons les moins chers car ils ne sont plus à la mode ; mais ce sont les meilleurs pour la santé, grâce à leur haute teneur en EPA et DHA, des sortes d'oméga-3.
Manger un carré de chocolat noir (70 % de cacao) et boire un ou deux verres de bon vin rouge par jour.
Boire du thé vert japonais (3 tasses par jour, sans sucre).
Eviter au maximum les contacts avec les produits chimiques, que ce soit dans l'environnement (épandages d'herbicides et pesticides, pollution atmosphérique), dans la nourriture et les vêtements, dans vos intérieurs (vernis, détergents, parfums chimiques, peintures…).
Optimiser vos apports magnésium, potassium, vitamines, anti-oxydants, oligo-éléments.
Veiller à la qualité de votre digestion et à avoir un tube digestif sain en consommant des fibres prébiotiques et des probiotiques (aliments fermentés).
Apprendre à respirer profondément, réduire votre niveau de stress, adopter une bonne posture, vivre au calme et pratiquer une activité physique régulière en plein air et au soleil (marche en montagne, bains de mer si vous pouvez).
Cultiver un jardin ou des fleurs sur son balcon, bien s'occuper de son animal domestique si vous en avez un, acheter par exemple des livres pour mieux le connaître.
Soigner votre moral : faire des choix de vie conjugaux, familiaux, éducatifs, professionnels qui vous apportent un réel équilibre sur le long terme. Avoir des activités sociales, artistiques, spirituelles qui vous épanouissent intérieurement.
Entretenir un fort réseau d'amis, soigner ses relations avec les membres de sa famille, ses voisins ; la qualité du réseau social est un des principaux facteurs de longévité et de chances de survie en cas de cancer.
Je pourrais continuer la liste : anti-oxydants ciblés, jeûne et cure régulière de détoxification, équilibrage hormonal, gestion émotionnelle…
Plus vous progresserez dans un mode de vie sain global, prenant en compte toutes les dimensions de votre vie, moins vous risquez de vous retrouver un jour face à un cancérologue qui vous expliquera… qu'il ne peut rien pour vous.
Jean-Marc Dupuis