Des spécialistes lancent l’alerte sur la progression de l’antibiorésistance en Europe
Selon les dernières données disponibles, de 2009, entre 25 000 et 30 000 Européens décèdent chaque année, un chiffre qui, selon la Société européenne pour la microbiologie clinique et les maladies infectieuses (ESCMID), pourrait grimper à 50 000 morts par an au cours des dix prochaines années.
Dans un rapport de novembre 2014, le Centre européen de prévention et de
contrôle des maladies (ECDC) estimait que les pays les plus affectés étaient la Grèce, l’Italie et l’Espagne avec des souches bactériennes résistantes, notamment Klebsiella pneumoniae ou Escherichia coli.
Bactéries sans frontières
« Les bactéries ne respectent pas les frontières, Il est donc fort probable que nous assistions à une propagation de microbes hautement résistants provenant des nations présentant un problème plus grave. Nous avons besoin de stratégies aussi bien européennes qu’internationales ainsi que d’initiatives nationales, car le problème ne restera pas local très longtemps », a commenté Murat Akinova, président de l’ESCMID.
Prévalence de plus en plus importante en France
« À présent, nous commençons à assister à une propagation aussi bien hospitalière que communautaire de bactéries multirésistantes (par exemple, des entérobactéries). Il existe par ailleurs une prévalence de plus en plus importante en France de la résistance chez des espèces bactériennes typiquement hospitalières comme P. Aeruginosa et A. baumannii. », a expliqué Patrice Nordmann, spécialiste en microbiologie de l’ESCMID et professeur en microbiologie à l’Université de Fribourg, en Suisse.
Détecter très tôt les patients résistants et investir dans le diagnostic rapide est, selon le scientifique, primordial. « Il n’y a pas de solution simple, mais nous devons agir maintenant avant que le problème ne commence à toucher un nombre critique de personnes et qu’il ne donne lieu à une épidémie européenne majeure », poursuit-il. Des mesures seront discutées ce week-end lors du congrès de Copenhague.
Sophie Martos
Commentaire de Pierre DANIS :
Depuis la rébellion de l'homme contre le Créateur, beaucoup de microbes qui devaient être bons à l'origine, sont devenus pathogènes. Depuis le temps, ils se sont sélectionnés, adaptés, ou ont mutés pour devenir pires. Merci aux chercheurs et aux médecins consciencieux qui font le maximum pour soigner les malades...et merci surtout à DIEU qui limite les dégâts, sinon il n'y aurait plus personne.