Le placenta affecté par le tabac même en cas d'arrêt de la cigarette avant la grossesse
Marlène Thomas
Une étude française, publiée ce mercredi, montre pour la première fois que le tabagisme peut avoir des conséquences lors d'une grossesse, même si la femme a arrêté de fumer.
Une énième preuve des conséquences néfastes du tabac sur la santé des femmes enceintes et de leurs enfants. Si la survenue d’une grossesse est souvent une motivation pour arrêter la cigarette, une étude française publiée dans la revue médicale britannique BMC Medecinece mercredi montre «pour la première fois que la consommation de tabac, même lorsqu’elle est stoppée avant la grossesse, peut avoir des conséquences sur le placenta».
Pour parvenir à cette conclusion, des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’université Grenoble-Alpes (UGA) ont étudié l’ADN placentaire de 568 femmes réparties en trois catégories : non fumeuses, ayant arrêté de fumer dans les trois mois précédant la grossesse ou ayant continué à fumer avant et pendant leur grossesse.
Malgré une prise de conscience croissante des risques associés au tabagisme pour la mère et l’enfant, entre 5% et 20% des femmes continuent de fumer pendant leur grossesse aux Etats-Unis et en Europe, un chiffre qui s’élève à 17% en France. Ce tabagisme est «la cause évitable la plus fréquente d’issues défavorables de la grossesse», souligne l’étude en citant notamment le décollement placentaire, le placenta praevia (mal placé), l’accouchement prématuré, ou encore certaines anomalies congénitales. A long terme, fumer en étant enceinte est aussi associé à des effets néfastes sur «la santé respiratoire et cardiométabolique, le développement neurologique et le cancer de l’enfant».
«Mémoire épigénétique»
Si ces risques sont bien connus, les mécanismes moléculaires en jeu le sont moins. Les chercheurs ont observé dans cette étude que 178 régions du génome placentaire présentaient des altérations «épigénétiques» chez les fumeuses.
«L’épigénétique correspond à l’étude des
changements dans l’activité des gènes, n’impliquant pas de modification de
la séquence d’ADN et pouvant être transmis lors des divisions
cellulaires», explique l’Inserm. Ces modifications sont induites par notre
environnement au sens large et notamment notre alimentation, le stress, le
tabac, etc. Réversibles, elles provoquent toutefois des changements dans
la manière dont les gènes s’expriment. Si ces altérations épigénétiques sont
moindres chez les anciennes fumeuses, les chercheurs en ont tout de même
identifié dans 26 régions du génome placentaire.
Commentaire de Pierre :
Si vous voulez être délivrée de la dépendance au tabac, adressez-vous à un couple de vrais serviteurs de DIEU qui prieront pour votre libération.