Alors que nous continuons à
lutter contre le coronavirus, remarquez comment les non-chrétiens de
l’Empire romain mettaient l’accent sur la préservation de soi alors que
l’église primitive insistait sur un service sacrificiel sans peur. Alors
que les non-chrétiens fuyaient les épidémies et abandonnaient leurs
proches malades car ils craignaient l’inconnu, les chrétiens, eux,
rentraient au cœur des épidémies et servaient à la fois les chrétiens et
les non-chrétiens, considérant leur propre souffrance comme une occasion
de répandre l’évangile et de modeler l’amour à la manière du Christ.
Si la réponse non
chrétienne à la peste était caractérisée par l’autoprotection,
l’auto-préservation et l’évitement des malades à tout prix, la réponse
chrétienne était à l’opposé.
Comment
pourrions-nous mettre en pratique cette attitude face au COVID-19, nous
démarquant ainsi du reste du monde dans notre façon de répondre à
l’épidémie croissante ? Peut-être pourrions nous commencer par résister à
la peur qui mène à la panique dans divers secteurs de la société – en
choisissant à l’inverse d’être un modèle de paix et de calme au milieu de
l’anxiété qui monte tout autour de nous. Nous pourrions aussi chercher à servir nos voisins de
manière sacrificielle en suivant prudemment les conseils des
professionnels de la santé pour aider à ralentir la propagation de la
maladie. Au lieu de nous préoccuper de notre propre santé seule, nous
devrions donner la priorité à la santé de la communauté au sens large, en
particulier des citoyens les plus vulnérables, en faisant preuve d’une
grande prudence, sans entretenir la peur, l’hystérie ou la
désinformation. Cela pourrait entraîner des coûts pour nous – annulation
de voyages ou d’événements prévus, voire mise en quarantaine si nous
pensons avoir été exposés – mais nous devrions accepter ces coûts avec
joie.
« D’autres personnes
ne penseraient pas que c’est le moment de faire la fête », disait
Dionysius à propos de l’épidémie de son époque. « [Mais] loin d’être
un temps de détresse, c’est un temps de joie inimaginable. » Pour
être clair, Dionysius ne célébrait pas la mort et la souffrance qui
accompagnent les épidémies. Il se réjouissait plutôt de l’occasion que
lui offraient de telles circonstances pour mettre notre foi à l’épreuve,
pour s’efforcer d’aimer et de servir nos voisins, pour répandre l’espoir
de l’évangile, en paroles et en actes, dans ces moments de grande
frayeur.
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